Plan

Chargement...
Couverture fascicule

La politique agricole française: l'État et les organisations professionnelles

[article]

Année 2000 255-256 pp. 33-39
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 33

Pierre MULLER

a politique agricole française: l'Etat et les organisations professionnelles

Pour comprendre l'évolution de la politique agricole française au cours des cinquante dernières années, il faut prendre en compte deux éléments fondamentaux dont l'articulation a constitué le modèle français de politique agricole: une certaine conception du métier

d'agriculteur et de la représentation du monde rural; une certaine vision du rôle de l'agriculture dans la société. Ce sont les transformations de ces deux dimensions qui permettent de mesurer les changements successifs du référentiel de la politique française depuis 1945.

Une politique à l'image de la place de l'agriculture dans la société

Au début de ce siècle, la politique agricole française se caractérise d'abord par une volonté politique de présence dans les campagnes, comme l'atteste la création, en 1881, du ministère de l'Agriculture. Dès lors que, dans le modèle de développement adopté par la France, l'agriculture n'était pas considérée comme un débouché industriel ou un réservoir de main d' œuvre, une politique visant à maintenir les équilibres ruraux s'imposait. Traumatisés par le bain de sang de la Commune de Paris, les gouvernements de la IIIe République privilégient l'alliance avec

la paysannerie. Dans ces conditions, l'objet de la politique agricole est à la fois la maintenance des équilibres socio-économiques ruraux et la socialisation progressive des couches paysannes au nouveau régime présenté comme protecteur de la petite exploitation. En cohérence avec cette matrice normative, la politique agricole allait se structurer autour d'un référentiel de maintenance visant à maintenir le maximum de paysans à la terre, même si le prix à payer était celui d'une moindre modernisation de l'agriculture.

Le temps des modernisations

Cette politique agricole est celle de la France jusqu'en 1940 même si un certain nombre d'évolutions se sont fait sentir avant. Mais avec le traumatisme de la Seconde guerre mondiale, le rapport global-sectoriel caractéristique du début du siècle va être progressivement déstabilisé. En effet, à la Libération, la

société française abandonne la recherche de l'équilibre et le malthusianisme de l'avant guerre pour faire le «choix» de l'expansion et de la modernisation. Dans ces conditions, le rôle économique et social de l'agriculture doit changer: elle devient un secteur productif intégré à l'économie nationale dont on attend

Économie Rurale 255-256/Janvier-avril 2000

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw