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Athènes, de la balkanisation à la mondialisation

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Année 2004 103 pp. 59-63
Fait partie d'un numéro thématique : Transitions balkaniques
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Méditerranée N° 3.4 - 2004

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Athènes, de la balkanisation à la mondialisation

Athens, from balkanization to globalization

Guy BURGEU

Avec moins de deux siècles d'existence, la capitale grecque présente dans son caractère exceptionnel un bon résumé de l'histoire urbaine européenne. Certes, il est inutile de rechercher ici la continuité du patrimoine dans la matérialité physique de l'espace de la ville : choisie en 1834 pour la portée symbolique de son nom, Athènes est une ville neuve, construite à l'américaine, où le vestige de l'Antiquité resta longtemps, jusqu'à ces dernières années, un monument isolé dans le déferlement des bâtiments contemporains et de la circulation automobile. Certes, l'âge industriel fut ici, sinon manquant, du moins de disposition lacunaire et tardive : «protoindustrialisation» du Pirée autour du textile, de la métallurgie et de la chimie de base à la fin du xixe siècle, prolifération de l'industrie légère des années cinquante à soixante-dix au xxe siècle. À Athènes, la consommation l'emporta toujours sur la production ; la définition que Jean Delumeau donne de Rome pourrait parfaitement lui être appliquée : «ville de tailleurs plus que de tisserands».

Mais les convergences avec l'histoire générale sont à rechercher ailleurs que dans les simples perceptions paysagères ou l'analyse des fonctions urbaines. Dans sa singularité, et la force que donne le raccourci des périodisations brèves, Athènes offre une perspective sur les séquences de construction des échelles de la ville, de la production des espaces matériels aux réseaux d'influences nationaux et lointains. En 2004, quand la capitale grecque accueille l'événement mondial des jeux Olympiques, l'opportunité n'est pas mal choisie de mesurer le chemin parcouru en un peu plus d'un siècle, depuis que Pierre de Coubertin organisait à Athènes en 1896 les premiers jeux de l'ère contemporaine. L'olympisme en guise d'urbanisme n'est pas seulement un pari politique des autorités grecques, c'est un mode de lecture de ces «cités globales», où le ludique devient le moteur de l'économie, et le monde le champ de l'action.

* Professeur à l'Université de Paris X Nanterre, Laboratoire de géographie urbaine, directeur de l'UMR LOUEST.

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