Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture collection

Le passage Moustérien-Chatelperronnien à Arcy-sur-Cure

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 102

Bulletin de la SOCIÉTÉ

PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 1988 /TOME 85/4

Le passage Moustérien-Cnatelperronnien à Arcy~sur~Cure

par Ariette Leroi-Gourhan

Si la découverte du Néandertalien de St-Césaire a pu confirmer et préciser la question des rapports entre les hommes et les industries autour de 34 000 B.P., la liaison avec la période immédiatement antérieure est encore très mal connue.

Les stations préhistoriques pouvant apporter des renseignements climatiques assez précis sont extrêmement rares, nombre de remplissages comprenant plus de hiatus que de couches en place et des épisodes de lessivages ayant été souvent reconnus.

Deux stations apportent des données sur ces points. A St-Césaire, il y a un hiatus entre le Moustérien et le Castelperronnien. Si, du point de vue sédimentologique, F. Lévêque l'estime peu important, il semble bien, du point de vue botanique que la coupure soit effectivement faible, les courbes des différentes plantes se poursuivent de façon très logique. Il est donc possible de supposer que le début de l'« Interstade des Cottes » est bien situé dans le tout dernier épisode moustérien.

Pour Arcy-sur-Cure, des lessivages ont été reconnus dans la couche XI, dernière de la séquence moustérienne ; mais, les séries d'échantillons ayant été prises en plusieurs points du gisement, il semble que l'on puisse obtenir une stratigraphie continue des couches XII à X de la grotte du Renne, et se servir de quelques repères de la grotte voisine du Bison.

Une partie des analyses polliniques d'Arcy-sur- Cure a été publiée en 1965, ne concernant que l'ensemble des niveaux chatelperronniens ainsi que les couches plus récentes. A cette époque, les analyses sur le Moustérien des 3 stations (Renne, Hyène, Bison) étaient en cours, mais certaines coupes nécessitaient des échantillons plus serrés. Les

tions sur les premiers échantillons prélevés entre 1955 et 1962 ont été faites par moi-même, aidée de Michel Girard, ce dernier, suivant sa demande, devant publier les séries moustériennes. Or, il est important pour les confrontations avec d'autres gisements que ces premiers documents sur le passage Moustérien-Chatelperronnien à Arcy-sur-Cure puissent être utilisés.

Pour cette période, la grotte de l'Hyène n'apporte rien car, hors de la couche 15, plus récente et perturbée, tout l'ensemble de la sédimentation y est plus ancien. Un repère chronologique est d'ailleurs apporté dans la couche 20 par la présence du Lagurus lagurus ; ce niveau contenait les restes humains néandertaliens, mâchoire et mandibule. Or, en d'autres stations (Mont-Dol en Bretagne, Sclayn en Belgique) le lemming gris des steppes est trouvé lors de l'épisode froid situé entre Brôrup et Odderade, phase 5 b des carottes marines, vers 85 000 B.P. Ceci paraît conforme aux premières données climatiques obtenues à Arcy-sur-Cure ; le contexte froid qui débute dans la couche 20 se poursuit jusqu'à la couche 17. Lors du réchauffement de la couche 16 la présence de pollens d'épicéas s'accorderait bien avec une datation correspondant à l'Interstade d'Odde- rade. La situation chronologique des autres couches moustériennes d'Arcy reste vague, il y a là 45 000 ans à placer... Malgré une phase d'amélioration, la galerie Schoepflin n'est pas plus datée que les épisodes des couches inférieures du Renne.

Dans la chronologie wurmienne, entre 65 000 ans, premier stade très froid du Glaciaire (n° 4 des carottes océaniques) et 34 000 B.P., les épisodes climatiques sont encore situés avec beaucoup d'imprécision, le 14 С étant de peu de secours et les résultats par la thermoluminescence se trouvant encore peu nombreux.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw