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Évolution de la propriété animale chez les WoDaaBe du Niger

[article]

Année 1985 55-1-2 pp. 29-37
Fait partie d'un numéro thématique : Le worso. Mélanges offerts à Marguerite Dupire
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ANGELO MALIKI BONFIGLIOLI

EVOLUTION DE LA PROPRIÉTÉ ANIMALE CHEZ LES WODAABE DU NIGER

Vingt ans de changements

Durant les deux dernières décennies (1964-1984), des changements très importants ont affecté, d'une manière plus ou moins profonde, la structure sociale et politique des groupes WoDaaBe du Niger, leurs principales techniques et stratégies pastorales, ainsi que le contrôle et l'utilisation des moyens de production par des unités de production de base.

Plus que dans le passé, c'est au cours de ces dernières années que les groupes WoDaaBe ont avancé à l'intérieur de régions climatiquement arides et économiquement marginales," sous la pression de l'extension des surfaces cultivées et de l'accroissement démographique général. Ce phénomène s'est traduit par l'arrivée de nombreux troupeaux au nord du 16e parallèle N., au-dessous de l'isohyète des 200 mm. Face à des conditions écologiques totalement différentes, les groupes ont répondu d'une manière très variée : certains se sont fixés progressivement sur des aires de nomadisation de plus en plus limitées et ont supprimé presque entièrement toute forme de transhumance ; d'autres, au contraire, ont intensifié leur degré de nomadisme. D'une manière générale, la saturation du milieu a de moins en moins permis le recours à la migration comme moyen de défense contre les pressions politiques et administratives en tous genres (comme cela avait été le cas par le passé), mais aussi comme moyen privilégié de résolution des conflits internes : d'où une cohabitation plus difficile entre les groupes d'éleveurs, entre les groupes d'éleveurs et d'agriculteurs.

Les habitudes alimentaires se sont sensiblement modifiées : en plus du lait et du mil, il y eut l'adoption massive de denrées nouvelles, telles le riz, le pain, les pâtes, et surtout le thé et le sucre. Enfin, le monde et la culture tamasheq ont continué à exercer une attraction certaine, sur les jeunes en particulier, apportant des changements dans l'habitat (adoption de la tente touarègue chez certains groupes du Niger central), dans la diversification des espèces animales élevées (élevage de chameaux) et dans les habitudes vestimentaires et la langue.

Mais, parmi tous ces phénomènes nouveaux, une place particulièrement importante revient aux changements concernant la propriété animale — les rapports des WoDaaBe avec leur bétail en tant que capital — entraînant une

Journal des africanistes, 55 (1-2) 1985 : 29-3 7

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