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Préhistoire et karst littoral : la grotte Cosquer et les Calanques marseillaises (Bouches-du-Rhône, France)

[article]

Année 1996 27 pp. 27-40
Fait partie d'un numéro thématique : La grotte Cosquer et les Calanques marseillaises
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Préhistoire et karst littoral :

la grotte Cosquer et les Calanques marseillaises (Bouches-du-Rhône, France)

Jacques COLLINA-GIRARD

URA 1 64 du CNRS, Luminy, Case 907 -1 3288 Marseille Cedex 9

La grotte Cosquer est avec la grotte Chauvet une des découvertes archéologiques majeures de ces dernières années (1992). Après une rapide synthèse sur l'art paléolithique présent dans la cavité, l'auteur replace le site dans son contexte géologique et géomorphologique : conditions structurales, bris de concrétions dans la grotte, karst sous-marin de grande ampleur, lignes de rivages submergées...

painted and engraved cave (27 000 / 18 500 BP) which is located under the sea, in the urgonian limestones of Cap Morgiou (" Massif des Calanques", Marseille). The entrance was submerged at the end of the last glacial stage and is presently 37 m under sea level. A synthesis about the Cosquer cave environmental studies is presented here. Structural studies show that cave planimetry is determined by Cap Morgiou fracturations (mainly NW/SE and N/S vertical faults). Through archaeological studies, a concretion breaking period can be dated between 27 000 and 18 000 BP. Geomorphological study of the continental shelf at the foot of the Cosquer cave area shows fossils shorelines at -36 m, -50/55 m, -90 m, -100 m depth. Radiocarbon datings from shells collected in -100m sediments yielded a date of 13 250 ± 200 BP. Direct scubadiving observations and submarine clive profiles sket¬ ching show several eustatic stand¬ still levels between -36 m and the sea surface indicating a probable tectonic stability during the last 10 000 years.

Introduction

La grotte Cosquer (fig. 1 et 2), à l'extrémité du Cap Morgiou, dans le Massif des Calanques (entre Marseille et Cassis) est une des découvertes archéologiques majeures de ces dernières années (COSQUER, 1992 ; CLOTTES et al., 1992a ; CLOTTES et COURTIN, 1994). Avec la grotte Chauvet, dans les gorges de l'Ardèche (CHAUVET et al., 1995), l'extension de l'art préhistorique dans le SE de la France est mainte¬ nant prouvée. Le caractère partiellement submergé de ce site rappelle, de façon particulièrement démonstrative, que l'histoire humaine du Paléolithique supérieur s'est déroulée dans le cadre de variations du niveau marin dont la dernière est contemporaine de la fin de la dernière glaciation.

Ce mouvement transgressif mondial a ici ennoyé un karst littoral développé dans les calcaires urgoniens qui affleurent entre Marseille et Cassis (DENIZOT, 1934 ; JULIAN, 1989 ; BLANC, 1993 ; NICOD, 1995). Cette zone d'aspect aride et très accidentée, bordée d'archipels sauvages, est entaillée de profondes Calanques (photo 12). Avec les îles, ces anciennes vallées structurales ennoyées sont le témoignage actuel le plus visible de la submersion générale d'un littoral dont la ligne de rivage était située beaucoup plus loin vers le S lors du Paléolithique supérieur. Cet ancien karst côtier, actuellement aux trois-quarts inaccessibles, constituait le cadre de vie des artistes de la grotte Cosquer. La visite de la grotte, après une "plongée dans le temps", nous ramène dans ces espaces disparus peuplés de troupeaux de chevaux sauvages, de bisons et de bouquetins. Elle nous mène au terme d'un long parcours dans un siphon envasé au bord du littoral paléolithique peuplé de mammifères et d'oiseaux marins.

KARSTOLOGIA N° 27 -1/1996

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