L'évaluation de la vulnérabilité aux mouvements de terrain : pour une meilleure quantification du risque
Frédéric Leone Institut de Géographie Alpine. Laboratoire de la Montagne Alpine, LAMA, UPRESA 5038, Université 17 rue Maurice Gignoux- F 38031 Grenoble cedex Jean-Pierre Asté J.P.A. Consultants - F 69300 Caluire. Institut de Géographie Alpine. Laboratoire de la Montagne Alpine, LAMA, UPRESA 5038, Université Joseph-Fourier, 17 rue Maurice Gignoux - F 38031 Grenoble cedex Eric Leroi Bureau de Recherches Géologiques et Minières, 13276 Marseille, France
Joseph-Fourier,
1. Le concept de vulnérabilité
1.1. Définition
II est communément admis que la vulnérabilité est une composante fondamentale de l'appréciation du risque (Varnes, 1984 et Einstein, 1988). Selon une démarche d'évaluation quantitative, elle se définit par le niveau d'endommagement potentiel (compris entre 0 et 1) d'un élément exposé donné, soumis à l'action d'un phénomène pressenti ou déclaré, d'intensité donnée.
Son évaluation pose donc le problème de la connaissance et de la prévision de l'interaction entre phénomène et élément exposé. Cette interaction peut être décrite par des fonctions dites d'endommagement, ou par extension, fonctions de vulnérabilité. Elles permettent de structurer les différentes composantes du concept de vulnérabilité, première étape vers l'évaluation (figure 1).
1.2. Les composantes de la vulnérabilité
On définit trois grandes familles d'éléments exposés susceptibles d'être endommagés. Ce sont, les biens physiques, les personnes et les activités ou fonctions diverses. A chacune correspond une fonction d'endommagement particulière. Il s'agit :
(1) pour les biens matériels, de la fonction d'endommagement structurel ;
(2) pour les personnes, de la fonction d'endommagement corporel ;
(3) pour les activités et fonctions diverses, de la fonction d'endommagement fonctionnel.
Selon (1), la vulnérabilité d'un bien structurel est fonction de l'intensité d'un phénomène donné et de la sensibilité de ce bien (facteurs de résistance physique).
REVUE DE GÉOGRAPHIE ALPINE 1996 № 1