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Les places marchandes et le monde rural

[article]

Année 1980 78-80 pp. 7-13
Fait partie d'un numéro thématique : Foires et marchés ruraux en France
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ISAC CHIVA

Les places marchandes et le monde rural

Rien de plus familier partout en France que ces rassemblements appelés marchés et foires, et qui sont, par excellence, les lieux et les moments où apparaissent à l'œil nu les échanges entre villes et campagnes. Leur étude permet, sans exagération, de renouveler l'analyse des rapports entre monde rural et monde urbain, ainsi que de redéfinir la nature et le fonctionnement de l'économie agricole. Plus encore, l'observation de ce qui s'y passe nous conduit à reconsidérer bien des idées courantes sur le partage et sur la relation entre ce qui, dans la vie sociale comme dans les comportements individuels, est économique (ou paraît relever de l'économie) et ce qui ne l'est pas.

Espace neutre, vide et rempli successivement, lieu marqué, la place marchande est très souvent, sinon toujours, liée aux limites et aux frontières, aux marges et aux marches. Ses acteurs et ses fonctions composent une image complexe, où la sociabilité, l'événement festif, l'échange d'informations sont aussi importants que les activités économiques proprement dites. L'éventail des produits et des services, les techniques de commercialisation et de transport et les habitudes de marchandage, l'emplacement du marché et son inscription calendaire fournissent autant de pistes pour la description et le classement.

Cachant, comme le fait remarquer S. W. Mintz [1960], un ordre complexe derrière un spectacle grouillant et apparemment anarchique, lieu de circulation du surplus du travail agricole, arène où se manifeste avec netteté et parfois brutalité le contact direct entre urbains et ruraux, le marché physique reste pour ces derniers un espace de liberté d'action, d'expression, de comportement.

Défini comme périphérique [P. Bohannan & G. Dalton 1962] dans le système économique global, le marché paysan est pourtant un des champs les plus fertiles de la recherche la plus théorique, en même temps que la plus concrète, sur les campagnes. Un champ où, aux multiples faces du réel qui s'y révèlent, peuvent et doivent correspondre autant de voies d'appréhension.

Est-ce l'habitude de les fréquenter qui nous rend ces rassemblements foisonnants et odorants si quotidiens, si proches que nous ne parvenons

Études rurales, avr.-déc. 1980, 78-79-80, pp. 7-13.

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